Marcel Driessen, BMW Motorrad France : « Nous avons la solution au problème technique de la BMW R 1200 RT » BMW a trouvé une solution au problème qui a engendré le rappel de 8 000 motos R1200 RT et la suspension de leurs livraisons, selon Marcel Driessen, directeur général de BMW Motorrad France. Il faudra tout de même attendre mi-août avant l’arrivée des pièces de remplacement dans le réseau. A partir de mi-juin, BMW a annoncé le rappel de 8 000 motos R 1200 RT (modèle 2014) équipées de la suspension active ESA à travers le monde parce qu’elles présentent un risque de rupture de la tige d’amortisseur arrière. Le constructeur a appelé les propriétaires de ces motos à ne plus les utiliser et a suspendu toutes nouvelles livraisons le temps de trouver une solution technique au problème (avec son fournisseur, l’italien Marzocchi). Hier, le directeur général de BMW Motorrad France, Marcel Driessen, nous a indiqué qu’une solution avait été trouvée mais les propriétaires de la R1200 RT devront attendre encore un mois et demi. « Les nouveaux amortisseurs arriveront dans le réseau à compter du 18 août », nous a précisé M. Driessen. Un coup dur pour BMW et son réseau puisque cette opération de rappels concerne les meilleures ventes de la marque en France (1 163 immatriculations à fin mai) et qu’elle intervient à la période la plus faste de l’activité (veille des départs en vacances) sur le marché moto. « Certes, mais BMW a fait preuve de courage et de responsabilité en rappelant les motos alors que nous n’avions pas de solution. Nous avons montré que la sécurité de nos clients est notre priorité et, avec notre réseau, nous avons fait en sorte d’assurer leur mobilité », souligne Marcel Driessen. « Nous prendrons tout à notre charge » BMW a en effet mis en place différents programmes pour dédommager les clients ou assurer leur mobilité : mise à disposition de véhicules de courtoisie, remise commerciale, bons d’achats, etc. « Nous avons également ouvert en fin de semaine dernière une hotline pour répondre à nos clients », note le dirigeant. Des programmes dont la mise en œuvre est assurée par le réseau, déjà privé de motos à vendre. « Pour prêter des motos nous avons dû en immatriculer des neuves. Cela pèse sur nos stocks. Pour chaque dossier, nous notons ce que cela nous coûte et nous espérons que BMW France nous remboursera », explique un concessionnaire. Un autre nous avait indiqué la semaine dernière avoir eu plusieurs annulations de commandes pesant sur son chiffre d’affaires et la réalisation de son objectif. « Il est clair que nous prendrons tout à notre charge et que nous reverrons les objectifs de vente de notre réseau en déduisant les 1200 RT non livrables », assure Marcel Driessen sans vouloir préciser le montant des dépenses estimées pour faire face à cette opération. « Nous sommes conscients des désagréments pour notre réseau et nous voulons le préserver. Il est aujourd’hui le plus profitable et nous ferons en sorte qu’il le reste », ajoute-t-il. Néanmoins, cette opération (accompagnée d’une autre campagne de rappels sur les 1200 GS) risque de peser lourd sur les résultats commerciaux de la marque. Elle grève en effet le lancement d’un modèle phare de la marque alors que BMW enregistre déjà des résultats mitigés pour ses scooters. Mais Marcel Driessen reste confiant :  » les scooters ont souffert en effet d’un lancement difficile et c’est un produit nouveau pour notre réseau qui se trouve face à des concurrents solides. Mais le produit est désormais reconnu pour sa qualité et ses performances. Quant à la 1200 RT, elle reste l’une des meilleures motos du monde. Je ne suis pas inquiet quant au succès qu’elle continuera de rencontrer ». Emilie Binois