Un démarreur est un système destiné à lancer un moteur à combustion interne pour lui permettre de démarrer. Ce dernier ne pouvant démarrer par lui-même comme le moteur à vapeur, un régime de rotation suffisant doit lui être imprimé pour alimenter les cylindres. Le couple à transmettre par le démarreur dépend des forces de frottement, du rapport volumétrique du moteur, du nombre de cylindres et de la température ambiante. Démarreur automobile Le démarreur a pour objectif d’enclencher la mise en rotation auto-alimentée d’un moteur à combustion interne à l’aide d’une source d’énergie extérieure (électricité ou air comprimé). Moteur à explosion En général, un moteur à explosion comptant un faible nombre de cylindres (un par exemple) démarrera moins bien qu’un 8 ou un 12 cylindres. En effet, pour un pluri-cylindres, on compte plus d’un allumage par tour de vilebrequin. Enfin, il faut aussi considérer le cycle du moteur. Un deux-temps avec un cycle complet par tour de vilebrequin est favorisé au départ. Un moteur à carburateur doit posséder un système d’enrichissement du mélange, car au démarrage la vitesse du mélange admis n’est pas suffisante pour assurer un remplissage correct[réf. nécessaire]. D’autre part, du fait de la température, la vaporisation ne s’effectue pas toujours dans de bonnes conditions. Sur les premières automobiles, le lancement du moteur s’effectuait grâce à une manivelle calée en permanence sur le vilebrequin et que l’on actionnait à la main. Pour des moteurs de cylindrée élevée (alésage supérieur à 100 mm), on montait un décompresseur qui mettait le cylindre à l’air libre Historique Dans les premières années du siècle, on vit apparaître un certain nombre de systèmes de démarrage à ressort, à lanceur ou à air comprimé. C’est seulement en 1912 que les démarreurs électriques furent montés. Du fait de la faible puissance de la batterie, ils furent tout d’abord considérés comme des organes peu fiables. D’autre part, le circuit électrique, étant en général monté sans précaution, était à l’origine de pannes fréquentes. Néanmoins, vers 1910-1915, toutes les firmes adoptèrent le démarreur électrique. Cependant, pendant longtemps, on démarrera les moteurs de voitures à la manivelle (généralisation dans les années 1940), les moteurs d’avions en tournant l’hélice à la main et les motocyclettes au kick-starter (généralisation dans les années 1970). Sur les automobiles, le démarreur électrique est souvent actionné par la clé de contact tournée en bout de course, alors que les motocyclettes font le plus souvent appel à un bouton au guidon (qui a remplacé le kick-starter). Longtemps, le démarrage des voitures de course, privées de démarreur électrique s’effectua grâce à un appareil auxiliaire pneumatique ou électrique. Pour le démarrage des gros diesels équipant les engins de terrassement, on utilise un petit moteur à explosion lancé à la main ou avec un moteur électrique. La mise en route s’opère ainsi sans aucune difficulté, quelle que soit la température ou l’humidité. Sur les voitures modernes, le démarreur électrique universellement adopté est un moteur à courant continu à excitation série. De nombreux moteurs continuent à ne pas utiliser le démarreur électrique : engins de jardinage (tondeuse, etc.) motocyclettes économiques ou à usage spécial (tout terrain) Le démarreur électrique apporte un confort d’utilisation indéniable aux véhicules à moteur. Cependant, la nécessité d’utiliser une batterie de grosse capacité augmente le coût et le poids du véhicule : Cet inconvénient est plus marqué avec les moteurs Diesels puisque ceux-ci nécessitent une plus grande compression et un travail plus long du démarreur. Bien que le démarreur lui-même soit peu sujet aux pannes, la plus fréquente étant l’usure des charbons, son fonctionnement est conditionné par l’état de la batterie : Le démarreur est un moteur électrique à courant continu qui appelle une intensité du courant proportionnelle à la racine carrée du couple et si la batterie n’est pas suffisamment chargée ou pas suffisamment puissante, elle ne sera pas en mesure de fournir ce courant. En cas de charge insuffisante de la batterie, on peut coupler en parallèle une autre batterie de même tension (à l’aide de câbles de démarrage), afin d’être en mesure de fournir l’intensité nécessaire au démarreur. On doit utiliser des câbles de démarrage de grosse section pour un Diesel car une résistance interne trop grande des câbles empêche l’intensité de circuler. Pour un redémarrage d’un moteur (diesel ou essence) n’ayant pas tourné depuis des années ou dans des conditions climatiques difficiles (grand froid), il est recommandé d’avoir une batterie d’excellente qualité avec, si possible, une capacité (en ampère-heure) supérieure à celle préconisée par le constructeur, ainsi que le couplage parallèle avec une autre batterie forte, les intensités s’ajoutant alors. On utilise aussi cette solution avec un moteur thermique à l’essai avec arrêts et redémarrages fréquents (lorsqu’il doit être réglé ou lorsqu’il se lance puis qu’il cale aussitôt).