C’est désormais officiel : lors d’une rencontre qui a eu lieu cet après-midi au siège de la Direction de la sécurité et de la circulation routière (DSCR), la déléguée interministérielle à la sécurité routière, Michèle Merli, a confirmé aux principaux représentants du monde de la moto l’abandon du projet de procédure VE (véhicule endommagé). Cette procédure, qui prévoyait notamment l’immobilisation du véhicule par les forces de l’ordre sur simple soupçon de dangerosité en dehors de tout accident (lire Moto-Net.Com du 11 décembre 2008), avait fédéré contre elle l’ensemble des acteurs de la moto. Des orientations validées par Matignon Initialement prévue ce matin, la réunion entre la déléguée interministérielle à la sécurité routière et les représentants de la FFMC, de la FFM, du CNPA Branche 2 roues et d’AXA Club 14 a été reportée à cet après-midi, ce qui fait dire à certains intervenants que « Madame Merli a fait au préalable valider ses orientations par Matignon ». La déléguée interministérielle à la sécurité routière n’a pas hésité à faire son mea culpa pour le manque de concertation qui avait entouré la préparation de ce texte, allant même jusqu’à parler d’une « usine à gaz élaborée sans concertation avec les professionnels, inapplicable en l’état et bloquante pour le SIV » (le futur système d’immatriculation des véhicules, NDLR). Tout comme la FFMC et les autres représentants du monde de la moto, la Branche 2 roues du CNPA « se félicite de l’abandon de la procédure VE pour les deux-roues (et pour les VI) comme nous l’avions déjà demandé en 2005 ! », se réjouit son président Luc Forestier interrogé par Moto-Net.Com. Concertation avec les professionnels Michèle Merli s’est également engagée à mettre en place dès 2009 une grande concertation avec les professionnels du deux-roues sur les problèmes de législation, d’accidentologie, d’intégration et de formation, et d’une manière générale avant toute nouvelle législation les concernant. « Après avoir refusé ensemble la procédure VE, le CNPA, la FFM et la FFMC seront bien entendu intégrés dans ces groupes de travail », se réjouit Luc Forestier. Cette belle victoire collective montre donc, s’il en était besoin, que lorsque le monde de la moto parvient à surmonter ses divisions, il parvient à être un lobby au moins aussi efficace que celui de l’automobile… Quant au sort des manifestations prévues par la FFMC les 21 et 22 mars (lire Moto-Net.Com du 24 février 2009), il n’est pas encore scellé… Seront-elles purement et simplement annulées ou se transformeront-elles en « grande fête de la citoyenneté motarde » ? « Nous sommes en train de nous poser la question, on travaille avec le Bureau national et les responsables d’antennes », nous indique Eric Thiollier, délégué général de la FFMC. Quoi qu’il en soit, poursuit de son côté Luc Forestier, « la spécificité, les avantages et aussi la vulnérabilité des deux-roues motorisés semblent enfin interpeller les pouvoirs publics. A suivre ! Restez connectés… mais mobilisés ! », conclut-il… en nous piquant notre chute habituelle !