Les huiles et les incidents moteurs : Les boues noires : Les dépôts noirs et souvent gélatineux apparaissent aussi bien sur les moteurs anciens que sur les moteurs neufs, Sont parfois liés à l’utilisation d’essence sans plomb dont la composition diffère sensiblement de celle des anciennes essences plombées. Avec des huiles de qualités supérieure, le risque de dépôt des boues noires est très réduit. Ce sera des huiles de qualité qui portent les indications CCMC G3/PD1 ou G2/PD1. Il existe maintenant suffisamment de test qui analyse les boues noires ( black sludge) pour éviter dorénavant leur formation. Elles sont constituées par des composés azotés (N2) qui se forment par une sorte « d’oxydation à l’azote ». Les additifs des huiles modernes les plus performantes s’opposent à ce processus. Les dopants anti-usure restent indispensables et ils participent à cette inhibition contre les boues noires. Les boues noires peuvent se former sous forme visqueuse, même dans les canalisations d’huile qui alimentent le train de distribution. Le débit d’huile en est alors diminué avec toutes les conséquences négatives que l’on connaît sur la température de l’huile et sur la viscosité de celle-ci. Dans le cas où l’on trouve des boues noires après dégradations du train de distribution, il est conseillé de démonter le couvercle du carter et d’examiner le filtre à huile et la pompe à huile. La ventilation du carter : le circuit de ré-aspiration des gaz et vapeur du carter fonctionne bien tant que les fuites de gaz brûlés ver le carter sont faibles. Dès que le moteur est un peu usé et que les fuites au carter augmentent, il se produit avec les huiles de qualité inférieure des dépôts gras ressemblant à de la mayonnaise, qui conduisent parfois à une surpression dans le carter avec des fuites d’huile. ON obtient une aspiration d’huile à la pipe d’admission, ce qui conduit souvent à des dépôts qui perturbent les flux des colonnes gazeuses à tous les régimes en augmentant la consommation de carburant et d’huile et en diminuant la puissance du moteur. Actuellement, les informations aux boîtiers de gestion parviennent erronées et le moteur mal informé peut choisir le mode dégradé en cas extrême. La calamine moteur : Elle ne doit pas être confondue avec les boues noires. C’est un dépôt gris et blanc facile à reconnaître. Le dépôt blanc, aussi appelé mayonnaise, est en fait une émulsion d’huile et d’eau. Elle se forme au cours des trajets courts par condensation d’eau sous le cache culbuteur et sous la ventilation du carter si elle existe. On a vu cette mayonnaise remplir tout l’espace libre sous le cache culbuteurs et ainsi obturer la circulation des gaz du carter. Le dépôt gris se forme surtout avec l’essence plombée sur les courts trajets. Les dépôts gras se forment surtout sur les soupapes des moteurs à arbre à cames en tête. EN devenant important il présentent le risque de faire des points chauds. Parfois il améliore l’étanchéité à la soupape d’échappement mais ils perturbent toujours la circulation des gaz. L’huile de grande qualité réduit au minimum les dépôts mais ne les supprime pas complètement. La vidange d’huile moteur : Les constructeurs sont unanimes pour faire remplacer l’huile moteur au moins une fois l’an. A contrario pour des effets publicitaires, dans le même temps ils proposent des vidanges espacées à 20 000 km (on parle maintenant de 30 000km) Donc attention à l’huile qui est utilisée se doit être obligatoirement CCMC G4/PD2 ou G5/PD2. Dans tous les cas, les utilisateurs ne se ressemblent en rien, certains ne roulent que sur des courts trajets en ville pour quelques milliers de kilomètres/ an, alors que d’autres dépassent les 100 000 Km à grande vitesse sur autoroutes. Donc la recherche d’informations sur l’utilisation et la qualité de l’huile sera toujours un apport indispensable pour une analyse d’accident de lubrification. La consommation d’huile : Après les contrôles possibles sur l’état et l’étanchéité du moteur, on rencontre parfois des consommations d’huile excessives. Les expériences démontrent que des huiles de mêmes spécifications provoquent parfois de grandes différences. Souvent c’est l’huile de base qui est en cause, mais parfois ce sont les agents de viscosité destinés à améliorer et à stabiliser l’huile de base qui font la différence. Nous rappèlerons que les annonces de consommation d’huile par l’utilisateur sont souvent sujet à caution. Elle devra faire l’objet d’une pesée correctement réalisée voire d’une mesure directement faite par l’expert sur une période donnée. Une trop faible consommation d’huile doit être analysé avec précaution, En effet il est normal que l’huile des tiges de soupape et des segments soit propulsée par l’échappement. Aussi faut il un peu de consommation d’huile pour un moteur qui présente un bon rendement. On a connu, par le passé des moteurs qui « produisaient de l’huile » c’est à dire dont le niveau montait légèrement à l’utilisation sans apport d’huile nouvelle. C’était souvent un apport d’un liquide autre que l’huile, le carburant, le liquide de refroidissement …. Alors une analyse de l’huile devient indispensable pour éviter tout incident et pour l’expert pour comprendre les causes. Les experts membres de Problemauto.com trouveront dans l’espace privé les indications sur le cahier technique HUILE et MOTEURS.