Le ministère des transports a décidé une expérience d’éclairage des feux de route en journée. Paul FRERE s’est tenté à une petite expérience qui a valeur d’estimation. Les données sont variables mais cela donne une idée affolante de l’impact sur la consommation et donc, l’environnement. Le parc automobile français comporte environ 35 millions de véhicules qui parcourent annuellement, toutes catégories confondues une moyenne de 18000 kilomètres. SI l’on considère une proportion réaliste de 14000 kilomètres parcourus de jour, ce qui nous intéresse pour comprendre, car de toute façon, les phares étaient déjà éclairés pour les parcours nocturnes. Deux phares de route et quatre feux de positions consomment au minimum 120 watts soit 0.120 kw. Si on considère une vitesse moyenne réaliste de 60 km/heure, pour parcourir 14000 kilomètres il leur faudra donc 14000 / 60 = 233 heures au cours desquelles 0.120 (kw) * 233 (heures) = 27960 kw auront été consommés par ce seul éclairage. Si on admet que la consommation spécifique moyenne en usage mixte de l’ensemble du parc roulant (essence et diesel confondus), est de 300 grammes de carburant par kw/heure, soit 0.40 litres de carburant sur la base d’une densité de 0.75, cela nous donne une consommation supplémentaire de 27960 (kw) * 0.40 = 11,184 litres (carburant) par an et par véhicule en conséquence de l’éclairage diurne. Cela peut sembler peu pour un seul véhicule mais ramené au parc roulant, ce petit calcul nous donne 11.20 * 35 000 000 = 392 000 000 de litres de carburant. Oui, vous avez bien lu, 392 millions de litres de carburant consommés en plus en conséquence de cette mesure. Les valeurs sont données à titre d’exemple tant il y a de variable mais Paul FRERE estime une fourchette comprise entre 250 et 500 millions de litres l’excédent de consommation, 250 millions étant un minimum. La sécurité a un prix, encore une fois, le mieux ne se veut-il pas l’ennemi du bien. A méditer. Yori SPACCAPELO Expert en automobile.