L’objectif « Top3 qualité » de la Laguna a conduit le constructeur à mettre au point un outil qui interprète les symptômes des incidents décrits par le client et aboutit directement à la définition de la réparation. S’il s’inscrit dans le cadre de l’amélioration de la qualité de service dans le réseau (élément de la réussite de l’objectif Top 3), ce matériel de diagnostic devrait également améliorer la productivité des ateliers, explique le constructeur. Concrètement, il s’agit d’une base de données (le module MCS) dans laquelle le constructeur a listé toutes les manières dont le client pouvait exprimer un problème sur son véhicule. Ce sont ainsi, « plusieurs milliers de symptômes expliquant un incident dans le langage du client » (du type « j’ai un bruit à l’arrière ») qui ont été identifiés, relève Philippe Jombart, directeur du service et de la qualité commerciale qui a piloté ce projet. Chaque symptôme exprimé est ensuite relié à une liste de causes possibles. En découle une série de vérifications précises (qui commence par le test du réseau multiplexé) que le réparateur effectue en branchant le système sur le véhicule. Il lui suffit de suivre les instructions qui lui sont données. Enfin, une fois la source de l’incident identifiée, grâce à un boîtier (baptisé Clip) qui relie ce système de diagnostic à la base de données techniques Dialogis (D3K étant la dernière mise à jour actuellement déployée), le réparateur accède directement à la fiche de réparation : pièces à changer, références et prix. C’est ce « chaînage complet et intuitif », note Philippe Jombart qui fait l’intérêt du système. Il permet un gain de temps dans l’identification de la cause (et donc une amélioration de la productivité) mais également la certitude d’avoir détecté la « bonne source » et donc d’avoir efficacement effectuée la réparation, ce qui cette fois concourt à l’amélioration de la qualité. Enfin, la liaison directe (via le boitier Clip) entre la cause de l’incident et la base de données techniques Dialogis avec l’identification immédiate de la pièce à changer permet un gain de temps dans la consultation de milliers de pages de documentation, relève Philippe Jombart. De plus, dans les cas plus complexes, le système peut être relié à une « vidéo assistance ». Callé sur la sortie de la Laguna, ce nouvel outil de diagnostic a également été développé pour les Clio, Megane, Twingo et Logan. Il se déploie dans le réseau depuis la mi septembre. Son coût comprends principalement celui du boitier Clip (4 500 euros) ainsi que le module de video assistance (500 euros). L’enjeu est pour le constructeur en « industrialisant » le process de diagnostic et de réparation d’accroître la qualité de l’activité à l’atelier mais également de lisser les performances. Ce que l’on démontre également, insiste Philippe Jombart, est que « ce système est un vecteur de productivité ». La mesure de l’amélioration, chiffrée autour de 20%, dépend ensuite de la structure et de l’activité de l’atelier.